Richelieu (Indre-et-Loire)
septembre 2013 - 650 kilos de peinture - 100 participants
L'ocre redonne son éclat à la cité du Cardinal.
Cent bénévoles ont repeint les portes de Richelieu à la peinture à l'ocre hier. Un chantier monumental et original conduit par l'association Terres et Couleurs. Environ trente portes et trois des quatre portes monumentales de la ville ont été repeintes, hier, au moyen de peintures à l’ocre. Cinq nuances, de rouges et de jaunes – les couleurs du Cardinal de Richelieu –, avaient été retenues dans la palette existante.
Dès 9h30, c'est l'effervescence. Des dizaines de tee-shirts blancs se rassemblent sur la place du Marché de Richelieu, où Félicien Carli, le président de l’association Terres et Couleurs, s’apprête à donner le coup d’envoi de l’opération "Couleurs locales".
Environ trente portes et trois des quatre portes monumentales de la ville ont été repeintes, hier, au moyen de peintures à l’ocre. Cinq nuances, de rouges et de jaunes – les couleurs du Cardinal de Richelieu –, avaient été retenues dans la palette existante.
« Une étude chromatique a permis de déterminer les teintes utilisées autrefois », explique le maire, Hervé Novelli.
La cité du Cardinal est la 20e commune française à bénéficier de cette cure de jouvence.
Un rouge Richelieu a même été créé : « c’est un rouge lumineux qui tire légèrement sur le violacé », le définit Félicien Carli. « Nous travaillons avec le Conservateur régional des monuments historiques pour redonner à la ville ses couleurs originelles. » Terres et Couleurs promeut l’utilisation des ocres et des terres colorantes depuis 1995. « Il s’agit de pigments naturels minéraux non-toxiques qui sont une alternative aux peintures et lasures chimiques. »
C’est grâce à la mobilisation de quelques propriétaires richelais, motivés pour prendre soin de leur patrimoine, que l’opération a débuté. L’association, présente plusieurs fois sur le marché, a même recruté des bénévoles locaux. Comme Françoise, de La Chapelle-sur-Loire, séduite par le côté « naturel, simple à réaliser et écologique» de l’ocre.
Pour sa première expérience, elle a profité des conseils de bénévoles plus aguerris afin de redonner toute sa splendeur et son éclat à la ville. « C’est comme du maquillage pour une femme », plaisantait une des propriétaires de la Grande Rue, ravie de voir la belle Richelieu reprendre enfin des couleurs.
La Nouvelle République
08/09/2013
Marine Barros
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